Trouver un emploi sans diplôme dans le transport

Pas de diplôme mais le permis 

Certains emplois de conducteur sont accessibles sans diplôme. Il faut par contre être titulaire du permis de conduire pour exercer ces métiers. Si le permis B suffit pour conduire un véhicule utilitaire léger ou transporter des personnes dans un véhicule de moins de 9 places, le permis C est obligatoire pour être au volant d’un poids lourd. Pour un super lourd, c’est le permis CE qui est exigé. En ce qui concerne le transport de personnes dans un véhicule de plus de 9 places, le conducteur doit être titulaire du permis D.
« Pour devenir conducteur de métro à la RATP, il n’est pas nécessaire d’avoir de diplôme. La sélection se fait via des tests de mathématiques, de français et de logique de niveau 3ème, des tests psychotechniques et un entretien avec un psychologue. Une fois sélectionné, on suit une formation de deux mois pour obtenir le permis de conduite du métro, condition obligatoire pour signer le CDI », résume Yacine, conducteur de métro à la RATP. 

Se faire financer le permis 

« Certains employeurs s’ils décèlent des compétences et de la motivation chez un salarié peuvent lui proposer de passer un permis C ou CE via la formation interne », rappelle Lydia Rio.
Formation interne, Pôle emploi, aide de la région, divers dispositifs permettent de bénéficier de financements pour passer un permis de conduire.
« À la mission locale, nous avons accompagné un jeune qui voulait devenir chauffeur de poids lourds. À 18 ans, après l’obtention de son permis B, il a souhaité passer le permis C puis le permis CE. Il a réussi à se les financer grâce à l’argent qu’il avait mis de côté en travaillant et à l’aide financière de la région. Aujourd’hui, il est embauché par une entreprise de transport en tant que chauffeur à l’international et touche 2000 euros net par mois », se réjouit Daniel Coubertergue, le directeur de la mission locale d’Aurillac. 

Obtenir un titre professionnel

Dans le domaine du transport, il existe des titres professionnels de conducteur livreur sur véhicule utilitaire léger, de conducteur routier de transport de marchandises, de conducteur du transport routier interurbain de voyageurs, de conducteur d’autocar… Ces titres sont accessibles grâce à des formations de 3 à 4 mois comprenant un stage pratique de 3 semaines à un mois en entreprise. Elles peuvent être financées par l’intermédiaire d’une mission locale, de Pôle emploi ou d’un Conseil régional.
« Un titre professionnel permet de trouver plus facilement un emploi, d’évoluer plus rapidement et d’être mieux rémunéré. Dans la convention collective du transport et de la logistique, un salarié qui possède un titre professionnel gagne deux ans d’ancienneté par rapport à un autre qui n’en a pas », souligne Lydia Rio.

Avoir sa propre entreprise

« Certains jeunes souhaitent se mettre rapidement à leur compte, pour être plus indépendant et avoir un meilleur salaire. En obtenant une attestation de capacité professionnelle, ils peuvent acquérir ou louer un véhicule et avoir leur propre entreprise », précise Lydia Rio. Pour obtenir l’attestation de capacité professionnelle en transport léger de personnes ou de marchandises, le candidat doit suivre une formation de 105 à 140 heures sanctionnée par un examen. Les formations permettant d’obtenir une attestation de capacité professionnelle sont dispensées dans des centres agréés.
Plus d’info sur le site de l’Aftral, premier organisme de formation professionnelle du secteur.

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